ENiM 5, 2012, p. 215-255.
La légende de la découverte de la tête tranchée d’Osiris à Nedjit par Anubis et de l’ouverture de sa bouche afin de lui faire divulguer les endroits où il faut chercher les membres dispersés du dieu est racontée dans le papyrus Jumilhac en cinq versions plus ou moins circonstanciées. Une nouvelle compréhension de ces passages permet d’y reconnaître l’étiologie de la fabrication de statuettes osiriennes en argile lors des festivités du mois de Khoiak et éclaire les pratiques locales de Hardaï, non mentionnées dans le long texte du « Rituel de Khoiak » à Dendara.
Papyrus Jumilhac contains five more or less extensive versions of a myth according to which Anubis discovered the severed head of Osiris at Nedjit; the subsequent performance of an opening of the mouth enabled the head to reveal the places where the missing body parts are to be found. A corrected reading of essential phrases allows us to recognize the myth as an aetiology explaining the fabrication of Osirian clay figures during the festival of Khoiak. Furthermore, this new understanding sheds light on the local practices at Hardai which are not described in the famous Khoiak text at Dendera.
Consulter cet article (33114) - Télécharger cet article au format pdf (19143)
ENiM 12, 2019, p. 247-280.
Depuis la découverte en 1922 de la tunique historiée de Saqqâra, les études se sont succédé pour la dater et l’interpréter, sous différents angles. Dans ce document d’époque romaine, on a reconnu le bénou d’Héliopolis sur la butte de la création originelle. Mais l’iconographie de l’oiseau est influencée par le mythe gréco-romain du phénix, puisqu’un jeu de mots remplace le traditionnel héron cendré par un flamant rose, phoinikopteros, tel qu’il se voit aussi approximativement à la même époque sur la monnaie d’Hadrien intronisant le phénix comme symbole impérial ; il n’a pas un « bec de vautour » en référence au hiéroglyphe de l’année. Quant à la butte, son curieux décor ne montre ni « bandelettes sacrées », ni « flammes », ni « rochers » symbolisant les douze mois de l’année, mais treize plants de papyrus et les sept bouches du Nil, c’est-à -dire une image gréco-romaine du delta, dans une lecture topographique horizontale qui se superpose à la lecture verticale et temporelle.
Since the discovery in 1922 of the decorated tunic of Saqqâra, the studies followed one another for its datation and interpretation, under various angles. On this document from the Roman era, one recognized the benu of Heliopolis on the primeval hill of the creation. But the iconography of the bird is influenced by the Graeco-Roman myth of the phoenix, because a pun allows to replace the traditional grey heron (ardea cinerea) by a pink flamingo, phoinikopteros, as it can also be seen, approximately at the same time, on Hadrian's currency inaugurating the bird as an imperial symbol ; it does not have « the beak of a vulture » in reference to the hieroglyph of the year. As for the mound, its curious decoration does not show a « sacred garland », neither « flames » nor « rocks » symbolising the twelve months of the year, but thirteen stems of papyrus and the seven mouths of the Nile, that is an Graeco-Roman image of the delta, in a horizontal topographic reading superimposed upon the vertical and temporal reading.
Consulter cet article (30477) - Télécharger cet article au format pdf (16580)
18 article(s) - 29 octobre 2024.
Jean-Claude Grenier L'Osiris ANTINOOS, CENiM 1, Montpellier, 2008 — (26 dĂ©cembre 2008)
3406482 visites - 2246 visite(s) aujourd’hui - 140 connecté(s)
© ENiM - Une revue d’égyptologie sur internet
Équipe Égypte Nilotique et Méditerranéenne - UMR 5140 - « Archéologie des Sociétés Méditerranéennes » (Cnrs) - Université Paul Valéry - Montpellier III