pyramide

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Bernard Mathieu, «  »
Bernard Mathieu

fr Le dieu Seth, comme l’illustrent bien les Textes des Pyramides, est une figure polysĂ©mique. Cette spĂ©cificitĂ© tient essentiellement Ă  ce qu’au Seth « ancien », le dieu de Noubet (Ombos, Nagada), protagoniste avec l’Horus de NĂ©khen (HiĂ©raconpolis) du mythe fondateur de la constitution de l’État pharaonique, s’est superposĂ© un nouveau Seth hĂ©liopolitain, l’agresseur d’Osiris. Les thĂ©ologiens-thĂ©oriciens du pouvoir ont dĂ©libĂ©rĂ©ment jouĂ© sur cette homonymie afin de stigmatiser toute forme de contestation politique.

uk As it seems to be clear from the Pyramid Texts, the god Seth is a fundamentally polysemic character. This comes from the fact that a “new” Seth, the murderer of Osiris according to the Heliopolitan theology, has been superposed to the older Seth, the god of Nubet (Ombos, Nagada), the protagonist of the historiographic myth together with Horus of Nekhen (Hieraconpolis). This article try to show how this double character of Seth has been intentionally used against whoever would contest the pharaonic power.

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Bernard Mathieu, «  »
Bernard Mathieu

fr À l’instar du thĂ©onyme « Seth », le thĂ©onyme « Horus » est Ă©minemment polysĂ©mique. FondĂ© sur l’analyse de plus de 900 attestations dans les Textes des Pyramides, cet article tente de classifier les diffĂ©rents rĂ©fĂ©rents thĂ©ologiques, depuis le modĂšle archaĂŻque, Ă  portĂ©e historiographique, d’Horus de HiĂ©raconpolis jusqu’à l’élaboration de la figure d’Horus l’enfant hĂ©ritier de son pĂšre Osiris. Au-delĂ  du discours religieux, comme toujours, se laissent deviner les Ă©volutions d’une pensĂ©e politique et les lourdes implications idĂ©ologiques de la diffusion du dogme osirien.

uk Just as « Seth » appears to be, the god name « Horus » is an highly polysemic character. Through the analysis of over 900 occurrences in the Pyramid Texts, this paper attempts to classify the various theological referents, from the archaic model of Horus of Hieraconpolis – built for historiographical purpose – to the development of the character of Horus the child, heir of his father Osiris. Beyond the religious discourse, as usual, one can guess the trends of a political thought and the heavy ideological implications of the spread of the Osirian dogma.

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Franck Monnier, «  »
Franck Monnier , Alexander Puchkov

fr Les particularitĂ©s architecturales de la pyramide rhomboĂŻdale de SnĂ©frou Ă  Dahchour-Sud inspirent deux courants d’interprĂ©tation. Le premier consiste Ă  y voir l’expression symbolique dĂ©libĂ©rĂ©e d’une dualitĂ© et, le second, des modifications en raison de problĂšmes structuraux survenus au cours du chantier. Cet article fait le point sur l’état de l’archĂ©ologie en y apportant des observations inĂ©dites et complĂ©mentaires. Certains dĂ©tails jusqu’alors passĂ©s inaperçus, ainsi que la pathologie de l’édifice, amĂšnent Ă  confirmer que les bĂątisseurs ont apportĂ© plusieurs changements Ă  leur projet, mais aussi Ă  en saisir les raisons. Une rĂ©vision complĂšte de l’histoire du monument est ainsi proposĂ©e en guise de conclusion.

uk The architectural peculiarities of the Bent pyramid built by Snefru at South Dahshur are the subject of two currents of interpretation. The first one consists of seeing the symbolic and deliberate expression of a duality in the design, and the second one, modifications due to structural problems that occurred during the construction work. This article reviews the archaeological situation by bringing unpublished and additional observations into the discussion. Some details that have been unnoticed by commentators so far, as well as a structural pathology of the building, lead to confirmation that the builders changed their project several times, but also reveal the reasons for these changes. A complete revision of the history of the monument is then suggested as a conclusion.

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Sydney H. AufrĂšre, «  »
Sydney H. AufrĂšre

fr Ce papier aborde une page d’histoire du regard prĂ©-Ă©gyptologique sur l’architecture Ă©gyptienne Ă  travers L’AntiquitĂ© expliquĂ©e en figures (1714-1724), ouvrage Ă©laborĂ© par dom Bernard de Montfaucon (1655-1707). Dans sa tentative d’approche de l’histoire culturelle de l’AntiquitĂ©, cet antiquaire rĂ©unit non seulement un des plus grand ensemble d’objets-images Ă©gyptiens de son temps, mais rĂ©ussit, Ă  partir de la lecture des rares voyageurs contemporains ayant remontĂ© la vallĂ©e du Nil – le Rouennais Paul Lucas, le Hollandais Corneille Le Brun (Cornelis De Bruijn), le Parisien Jean ThĂ©venot –, Ă  fournir au lecteur quelques clĂ©s sous forme de commentaires permettant de comprendre, selon les critĂšres de son temps, les descriptions de quelques monuments dont les « inventeurs » sont parfois lesdits voyageurs. D’une part la Grande Pyramide, la premiĂšre description de la « Pyramide rouge » de SnĂ©frou Ă  Dahchour, le grand Sphinx ; d’autre part le propylĂŽne du temple d’HaroĂ«ris Ă  Qous (compris comme le « tombeau de ClĂ©opĂątre »), le mammisi d’HarprĂȘ Ă  Armant (« Temple d’Hermant »), le temple d’Hathor Ă  Dendara (temple ou palais ? « Temple de SĂ©rapis » ?). Analyses curieuses, mais hautement significatives de la culture des XVIIe-XVIIIe siĂšcles dont les paradigmes se rapportent Ă  l’architecture classique et au De Architectura de Vitruve.

uk This paper deals with a page of history of the pre-egyptological vision on Egyptian architecture through L'AntiquitĂ© expliquĂ©e en figures (1714-1724), elaborated by dom Bernard de Montfaucon (1655-1707). In his attempt to approach the cultural history of Antiquity, this antiquarian not only brings together one of the largest collections of Egyptian objects of his time, but also succeeds, from the reading of the rare contemporary travelers who sailed up the Nile valley – the Rouen native Paul Lucas, the Dutchman Corneille Le Brun (Cornelis De Bruijn), the Parisian Jean ThĂ©venot –, in providing to the reader some keys in the form of commentaries allowing to understand, according to the criteria of his time, the descriptions of some monuments whose discoverers are sometimes the said travelers. On the one hand the Great Pyramid, the first description of the “Red Pyramid” of Snefru in Dahshur, the great Sphinx; on the other hand the propylon of the temple of Haroeris at Qus (understood as the “tomb of Cleopatra”), the mammisi of Harpre at Armant (“Temple of Hermant”, the temple of Hathor at Dendara (temple or palace? “Temple of Serapis”?). Curious analyses, but highly significant of the culture of the XVII-XVIIIth centuries whose paradigms are related to classical architecture and the De Architectura of Vitruvius.

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Bernard Mullers, «  »
Bernard Mullers , Andrew Borgart, Olaf E. Kaper, Bert Bast, Egbert Kuipers

fr Nous vous prĂ©sentons ici une mĂ©thode de dĂ©placement vertical de blocs de pierre que les Égyptiens ont utilisĂ© pour construire des pyramides sans utilisation de rampes ou d’autres mĂ©thodes suggĂ©rĂ©es. Cette mĂ©thode n’est pas diffĂ©rente de celle dĂ©crite par HĂ©rodote pour la grande pyramide. À l’aide de bois, de ciseaux, de mĂšches et de cordes, on fabrique une cage Ă  levier basculant. Cette cage, qui comprend un levier de charpente situĂ© au-dessus du milieu de son plancher de chargement, ressemble Ă  une charpente ouverte en forme de pyramide pointue et peut ĂȘtre inclinĂ©e par ce levier. En tirant avec suffisamment de force dans une direction sur le levier, la cage bascule, soulevant ainsi le cĂŽtĂ© opposĂ© du plancher de la cage. L’espace crĂ©Ă© sous ce cĂŽtĂ© est Ă©tayĂ© par des caissons formĂ©s de l’empilement en double croix de 2 poteaux parallĂšles. En tirant ensuite Ă  180 degrĂ©s dans l’autre direction, l’autre cĂŽtĂ© est soulevĂ© Ă  son tour par inclinaison. L’espace libĂ©rĂ© est ensuite Ă©galement Ă©tayĂ© par des caissons. En raison de ces deux mouvements de bascule et d’étayage, la cage Ă  levier basculant est soulevĂ©e. Une cage Ă  levier basculant chargĂ©e Ă©tait utilisĂ©e en combinaison avec des niches alignĂ©es les unes au-dessus des autres, construites de façon temporaire sur certaines marches de la pyramide. Ces niches ressemblaient Ă  un escalier gĂ©ant orientĂ© vers le haut de la pyramide en construction, permettant ainsi de dĂ©charger une pierre ou la cage entiĂšre Ă  n’importe quel niveau de la pyramide, mĂȘme pour le pyramidion au sommet.

uk A method for vertically transporting heavy stones is described that the Egyptians may have used for building pyramids without the use of ramps or other suggested methods. This method is not unlike as that which has been described by Herodotus for the Great Pyramid. Using wood, chisels, drills, and rope a tilt levering cage is made. This cage comprises a truss lever high above the middle of its loading floor, looks like an open truss in the shape of a pointed pyramid and can be tilted by this lever. By pulling with sufficient manpower in one direction at the truss lever the tilt levering cage is tilted, thus lifting the opposite side off the cage floor. The space created under that side is propped through box cribbing. By then pulling 180 degrees in the other direction, the other side is lifted by tilting. That space is propped through box cribbing as well. Due to these tilting movements and propping, the tilt levering cage is raised. A loaded tilt levering cage was used in combination with, in a certain pattern, temporarily constructed niches in line above each other on steps of the pyramid. These niches looked like a giant stairway upwards upon the pyramid under construction, thus enabling a stone or the whole cage to be off-loaded at any layer of the pyramid, even for the pyramidion on top.

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ENiM 15 - 2022

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