Sommaire
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1-44
Cette enquĂȘte Ă nouveaux frais aborde, sous un Ă©clairage anthropozoologique, le paradoxe relatif au comportement polarisĂ© des Ăgyptiens vis-Ă -vis des crocodiles sauvages et des crocodiles apprivoisĂ©s. Ces diffĂ©rences dâattitudes ne reposent pas sur une opposition entre les deux espĂšces indistinctement rĂ©parties dans toute lâĂ©tendue de la basse vallĂ©e du Nil â Crocodylus niloticus LAURENTI, 1768 et Crocodylus suchus HEKKALA et al., 2011 â, mĂȘme si une pression de la premiĂšre espĂšce sâest exercĂ©e sur la seconde, laquelle reprĂ©sente lâessentiel des momies de crocodiles. Le portrait de la situation que dressent diffĂ©rents auteurs (HĂ©rodote, Diodore de Sicile, Strabon, Ălien, Philon dâAlexandrie), sans tenir compte des deux espĂšces attestĂ©es, est corroborĂ© non seulement par lâĂ©tude de la documentation archĂ©ologique Ă©gyptienne, mais aussi par deux approches anthropologiques dans deux contrĂ©es diffĂ©rentes dont les habitants partagent des territoires avec Crocodylus niloticus LAURENTI, 1768. En Afrique de lâouest, en particulier au Mali, chez les Dogons, qui opposent crocodiles inoffensifs ou sacrĂ©s et dangereux ou « ordinaires » avec des consĂ©quences sur le quotidien des habitants ; Ă Madagascar, oĂč les situations rĂ©gionales, fortement contrastĂ©es, font apparaĂźtre un culte aux ancĂȘtres, des aspects judiciaires (ordalies), des vengeances divines. La comparaison de la situation Ă©gyptienne avec celles de lâouest africain et de Madagascar permet de mieux cerner les diffĂ©rences de comportements des riverains de la vallĂ©e du Nil selon que leurs crocodiles y sont honnis et massacrĂ©s (Tentyris = Dendara, Apollinopolis = Edfou, ĂlĂ©phantine) ou sacrĂ©s et vĂ©nĂ©rĂ©s (Maâabda = Samoun, Ombos = KĂŽm Ombo, Antaeoplis-Qaou el-QĂ©bir, ChĂ©nosbokion, Coptos, Crocodilopolis-Soumenou = Gebelein, lac MoĂ©ris, ArsinoĂ©-Crocodilopolis), mettant en relief des croyances et des interdits rĂ©gionaux.
This fresh investigation takes an anthropozoological look at the paradox of Egyptians' polarized behavior towards wild and tame crocodiles. These differences in attitude are not based on an opposition between the two species indiscriminately distributed throughout the lower Nile valleyâCrocodylus niloticus LAURENTI, 1768 and Crocodylus suchus HEKKALA et al., 2011âeven though the former exerted pressure on the latter, which accounted for the bulk of crocodile mummies. The picture painted by various authors (Herodotus, Diodorus Siculus, Strabo, Elian, Philo of Alexandria), regardless of the two attested species, is corroborated not only by the study of Egyptian archaeological documentation, but also by two anthropological approaches in two different regions whose inhabitants share territories with Crocodylus niloticus LAURENTI, 1768. In West Africa, particularly in Mali, among the Dogons, who contrast harmless or sacred crocodiles with dangerous or âordinaryâ crocodiles, with consequences for the daily lives of the inhabitants; in Madagascar, where regional situations are highly contrasted, revealing ancestor worship, judicial aspects (ordalies) and divine vengeance. A comparison of the Egyptian situation with those of West Africa and Madagascar provides a clearer picture of the differences in the behavior of people living along the Nile Valley, depending on whether their crocodiles are reviled and massacred (Tentyris = Dendara, Apollinopolis = Edfou, Elephantine) or sacred and venerated (Maâabda = Samun, Ombos = Kom Ombo, Antaeoplis-Qaou el-Qebir, Chenosbokion, Coptos, Crocodilopolis-Sumenu = Gebelein, Moeris lake, Arsinoe-Crocodilopolis), highlighting regional beliefs and bans.
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45-51
Le chapitre 125B du Livre des Morts reflĂšte certaines des pensĂ©es religieuses et Ă©thiques les plus profondes des anciens Ăgyptiens concernant lâau-delĂ . Le dĂ©funt y dĂ©clare son innocence par quarante-deux dĂ©clarations dâinnocence aux juges du tribunal du lâau-delĂ en sâadressant Ă chacun dâeux par son nom et en mentionnant le lieu auquel il est liĂ©. Cette formule s'appelle « Confession NĂ©gative ». Ce sort est crucial pour le dĂ©funt pour ĂȘtre absous et admis dans le royaume dâOsiris. Bien que la plupart des sources citent deux reprĂ©sentations des juges du tribunal, anthropomorphique ou hybride, le papyrus de Imn-?tp (BM EA10489) reprĂ©sente tous les juges sous la forme de serpents. Cet article traite de lâobjectif magique et religieux de ces apparitions inhabituelles des juges des morts.
Spell 125B of the Book of the Dead reflects some of the most profound religious and ethical thoughts ancient Egyptians had that pertain to the afterlife. In this spell, the deceased declares their purity through forty-two claims to the court judges of the Netherworld by addressing each one of them by their name, and the place to which they are connected, while denying having committed any specific sin. This formula is called âNegative Confessionâ. This spell is crucial to the deceased for them to be absolved and admitted into the realm of Osiris. Although most sources cite two depictions of the court judges: anthropomorphic or hybrid, the Papyrus of âImn-?tp (BM EA10489) portrays all judges in the form of snakes. This paper discusses the magical and religious purpose of these unusual appearances the judges of the dead had.
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53-54
Cette contribution est consacrĂ©e Ă une inscription dâun fragment de stĂšle du MusĂ©e du Louvre, laquelle qui peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme le troisiĂšme monument de Taimouthes, Ă©pouse du grand prĂȘtre de Ptah de Memphis, Psenptais, dĂ©cĂ©dĂ©e en 42 av. J.-C. Le dĂ©but prĂ©servĂ© de lâinscription consigne ses dates de naissance et de mariage.
The current paper is devoted to the inscription on the fragment of the stela from the Louvre Museum collection, that could be attributed as the third monument with the biography of Taimhotep, a wife of the Memphite high priest Pasherenptah, died in 42 BC. The preserved beginning of the hieroglyphic inscription contains the dates of Taimhotepâs birth and marriage.
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55-59
Cette contribution consacre une attention particuliĂšre Ă la faiblesse de la consonne Ă©gyptienne « b ». Le phĂ©nomĂšne est connu depuis au moins un demi-siĂšcle. Le nombre dâexemples est ici augmentĂ© de maniĂšre significative. On constate que la perte du « b » peut se trouver Ă nâimporte quel endroit dâun mot.
This contribution devotes special attention to the weakness of the Egyptian consonant âbâ. The phenomenon has been known for at least half a century. Here, the number of examples is increased significantly. It is found that the loss of âbâ can be encountered at any position in the word.
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61-81
Cet essai propose une approche rĂ©visionniste de lâhistoire de lâart de la pĂ©riode ptolĂ©maĂŻque en mettant les historiens de lâart au dĂ©fi de rĂ©viser la mĂ©thode scientifique quâils ont choisie. En effet, des lacunes ont Ă©tĂ© relevĂ©es par une critique de lâĂ©valuation initiale proposĂ©e par Gaston Maspero Ă propos de la statue de Hor. Cette derniĂšre Ă©tant considĂ©rĂ©e comme un exemple dâune prĂ©tendue Ă©cole mixte. Du reste, ce dĂ©fi est soutenu par des discussions plus rĂ©centes sur la nature de la culture de lâĂgypte ptolĂ©maĂŻque elle-mĂȘme fondĂ©e sur des considĂ©rations historiques et papyrologiques. Lâessai passe ensuite en revue un certain nombre dâĂ©tudes de cas corroborant sa position et il conclut en prĂ©conisant lâadoption des appellations de Karl Richard Lepsius pour les pĂ©riodes postĂ©rieures Ă la XXXe dynastie.
This essay recommends a revisionist approach to the history of the art of the Ptolemaic Period by challenging art historians to revise their chosen scientific method, the short-comings of which are emphasized by a critique of Gaston Masperoâs initial assessment of the statue of Hor as an exemplar of an alleged mixed school. That challenge is supported by more recent discussions of the nature of the culture of Ptolemaic Egypt based on historical and papyrological considerations. The essay then passes in review a number of case studies in support of its position and concludes by advocating the adoption of Karl Richard Lepsiusâs designations for the periods after Dynasty XXX.
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83-99
Lâarticle est consacrĂ© aux documents comportent les copies du dĂ©cret synodal de 196 av. J.-C. de la pierre de Rosette des archives de J.G. Wilkinson conservĂ©es Ă la BibliothĂšque BodlĂ©ienne. Les feuilles contiennent deux copies de textes hiĂ©roglyphiques et grecs avec la traduction anglaise de la version grecque. Le texte hiĂ©roglyphique est tirĂ© de la publication de S. Sharpe et probablement agrandi. La traduction anglaise de lâinscription grecque est copiĂ©e de lâĂ©dition de W.R. Hamilton et commentĂ©e par J.G. Wilkinson.
The article is devoted to the papers with the copies of the synodal decree of 196 BC from the Rosetta stone in J.G. Wilkinsonâs archive kept in the âBodleian Librariesâ. The sheets contain two copies of hieroglyphic and Greek texts with English translation of the Greek version. ?ne hieroglyphic text is drawn from S. Sharpeâs publication and probably enlarged. The English translation of the Greek inscription is copied from W.R. Hamiltonâs edition and commented by J.C. Wilkinson.
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101-127
Depuis sa premiĂšre publication par R. Parker, le papyrus oraculaire de Brooklyn (P. Brooklyn 47.218.3) a longtemps Ă©tĂ© utilisĂ© comme source principale pour les Ă©tudes socio-culturelles visant Ă identifier les dignitaires thĂ©bains des 25e-26e dynasties et Ă reconstituer leurs gĂ©nĂ©alogies. En revisitant son texte dâoracle, la prĂ©sente Ă©tude traite les circonstances de la consultation oraculaire et de son rĂ©sultat puisque la pĂ©tition publique porte sur un transfert de service du culte dâAmon Ă celui de Montou, câest-Ă -dire les deux divinitĂ©s les plus importantes de ThĂšbes et sa rĂ©gion. Une attention particuliĂšre est attachĂ©e au toponyme Iwnw-Sma, dĂ©signant clairement le temple de Montou Ă Ermant et non Ă Karnak, ainsi quâĂ dâautres sources contemporaines appartenant au personnel hermonthite du dieu.
Since its first publication by R. Parker, the Saite Oracle Papyrus (P. Brooklyn 47.218.3) has long been used as a primary source for socio-cultural studies aiming at identifying Twenty-fifth and Twenty-sixth Dynasty Theban dignitaries and reconstructing their genealogies. By revisiting its main oracle text, the present study focuses on the circumstances of the oracular consultation and its outcome since the public petition is concerned with a transfer of service from the cult of Amun to that of Montu, i.e. the two most prominent deities of Thebes and its surroundings. Particular attention is paid to the toponym Iwnw-Sma, clearly designating the temple of Montu at Armant and not in Karnak, as well as other contemporary sources belonging to the personnel of the god at Armant.
7 article(s) - 28 mars 2024.
Maxim Panov
A Fragment of the Third Stela of Taimhotep
(ENiM 17, p. 53-54 — 23 fĂ©vrier 2024)
Jean-Claude Grenier L'Osiris ANTINOOS, CENiM 1, Montpellier, 2008 — (26 dĂ©cembre 2008)
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Équipe Égypte Nilotique et Méditerranéenne - UMR 5140 - « Archéologie des Sociétés Méditerranéennes » (Cnrs) - Université Paul Valéry - Montpellier III